Palmes d'Or à P. Bruno Sion et Nagy el-Khoury

Date : 23/11/2015

Heure : 17:00

Lieu : Amphithéâtre St Sauveur, Badaro

Palme d’Or du diocèse grec-catholique au père Sion et à Nagy el-Khoury

C’est dans une ambiance chaleureuse et festive, sous le parrainage de l’archevêque grec-catholique de Beyrouth, Monseigneur Cyril Bustros, que s’est déroulée la cérémonie d’attribution de la Palme d’or du diocèse grec-catholique au père Bruno Sion s.j., ancien recteur du Collège Notre-Dame de Jamhour, et à Nagy el-Khoury, président de la Fédération des amicales des anciens élèves des écoles catholiques au Liban. Cette décoration vise à remercier le père Sion et M. Khoury d’avoir facilité l’intégration du Collège Saint-Sauveur au réseau Notre-Dame de Jamhour. Un grand nombre de personnalités politiques et religieuses ont pris part à la cérémonie.

Les récipiendaires ont été mis à l’honneur pour leur apport à l’éducation et à l’institution scolaire, plus particulièrement aux écoles catholiques, pour leur ouverture, leur dévouement et leurs grandes compétences.

Dans son discours, Mgr Cyril Bustros a remercié « le réseau Notre-Dame de Jamhour et toutes les personnes de bonne volonté qui, mise à part leur transmission du savoir, prônent le dialogue interreligieux qui cherche les potentialités d’unité. Les jésuites sont depuis toujours réputés pour leur ouverture d’esprit et sont connus pour être des intellectuels au sein de l’Église. Quoi de plus normal donc que l’adhésion du Collège Saint-Sauveur, qui partage les mêmes valeurs, au réseau NDJ ? Face à l’extrémisme religieux qui sévit partout dans le monde, nous avons besoin de coopérer ensemble pour le bien et la tolérance, et d’oeuvrer pour la paix et la justice sociale ».

Par ailleurs, l’archimandrite Antoine Nasr, vicaire général du diocèse de Beyrouth, également directeur du Collège Saint-Sauveur (Badaro), s’est dit « fier et honoré que le Collège Saint-Sauveur soit le premier à avoir intégré le réseau NDJ, destiné à fédérer des établissements scolaires, sans restreindre leur autonomie, à les aider à adopter la pédagogie de Jamhour et à établir entre eux des synergies pour améliorer l’enseignement ». Et l’archimandrite Nasr d’ajouter : « Si cette collaboration a été une réussite, c’est grâce à l’ouverture d’esprit et à l’intelligence du coeur du père Sion, jésuite libérateur de l’égoïsme, de l’ignorance et du confessionnalisme. Et aussi grâce à l’engagement profond de Nagy el-Khoury auprès des écoles catholiques dans leur mission éducative, leur message de coexistence islamochrétienne et de brassage de cultures. Le réseau NDJ doit continuer à rayonner, à irradier son savoir et à aider d’autres écoles à profiter de son expérience pédagogique ».

Dans son allocution, le père Charbel Batour, recteur du Collège Notre-Dame de Jamhour, a rappelé que « si le Liban offre un visage culturel et intellectuel, c’est grâce au système éducatif qui a pris comme point de départ la fondation par les jésuites de l’École maronite de Rome en 1584, à l’initiative du pape Grégoire XIII. Ainsi, le réseau NDJ dont fait partie le Collège Saint-Sauveur s’inscrit dans cette tradition séculaire d’éducation et de promotion des sociétés civiles ».

De son côté, le père Bruno Sion s’est dit « extrêmement touché par les témoignages de reconnaissance ». « Mon mérite n’est pourtant pas bien grand. J’ai obtenu l’accord de la Compagnie de Jésus pour le soutien pédagogique. Mais il fallait surtout trouver la personne qualifiée, capable d’entamer et de démarrer les démarches éducatives concrètes. Randa Ghorayeb, responsable de la coopération au Collège Saint-Sauveur dans le cadre du réseau NDJ, l’a fait intelligemment et méthodiquement, soutenue par la vice-présidente du réseau, Nada Hédari. D’où la palme méritée en grande partie par Randa Ghorayeb ».

Prenant à son tour la parole, Nagy el-Khoury a mis l’accent sur l’importance « de reconnaître que le développement et l’essor de l’éducation n’auraient pas eu lieu sans la participation active des écoles catholiques. Cette prédominance est due à un facteur essentiel, l’ouverture à l’autre, puisque 24 % de nos élèves sont non chrétiens.

Ainsi, la mission de l’école catholique ne se limite pas à une religion, ni à une confession. Mais elle constitue un message, celui d’un pays un et unifié. Les étudiants sunnites, chiites et druzes ont réussi à édifier des ponts entre toutes les communautés. D’où mon engagement envers l’école catholique, qui constitue la colonne vertébrale de la nation, et la nécessité de l’appuyer par tous les moyens dont nous disposons ».

Marlène Aoun Fakhouri

Tiré de L’Orient-Le Jour du 2 décembre 2015